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Chapitre un

L'histoire du petit

Lapinoux

Il y a fort longtemps, un petit lapinou décida avec sa copine la petite minette de partir s'exiler dans un coin isolé du reste du monde. Las du fracas de la ville et de son stress, ils décidèrent de se trouver une petite maison. Ils n'eurent pas de mal à trouver cette aiguille dans cette grande meule de foin. C'était une charmante maisonnette en bois fraîchement bâtie, entourée de fleurs multicolores. Un calme ruisseau coulait paisiblement le long de la bâtisse où s'épanouissaient de nombreux poissons. Un grand chêne surplombait le côté est de la propriété donnant un grand espace ombré, très agréable les jours de fortes chaleurs. Loin du brouhaha de la dissidence sociale, ils purent se reposer le cœur léger et passèrent des moments inoubliables.

Même dans ces rêves les plus fous, jamais il n'aurait imaginer vivre avec un autre animal de si forts instants. Malgré qu'ils étaient éloignés de leurs familles respectives, ils ne virent pas le temps passé.

Avec leurs après-midi balade, les heures incalculables à jouer à se défendre face à des hordes de zombies sur console de jeux, et leurs soirées dansante, il y avait comme un air de paradis...

Après quelques mois de repos bien mérité, ils trouvèrent un travail assez contraignant certes, mais il faut bien se nourrir, tel va le monde !

Ils travaillèrent dans deux établissements différents et avec des horaires eux aussi différents, ce qui n'étaient pas vraiment évident. La minette Saby travaillait à plusieurs lieux de leurs havre de paix et il y avait une petite trotte pour s'y rendre. Situé aux portes de la ville, elle avait la tâche de concocter les commandes des animaux les plus pressés. Ce "nut's driving" était de plus en plus populaire au vu du nombres d'animaux sans cesse grandissant. Elle rentrait le dos fatigué mais le moral épanoui.

Le lapinou quant à lui, avait trouvé une place à la grange aux milles saveurs.

C'était une modeste entreprise qui vendait de multiples mets culinaires et moultes fruits et autres cucurbitacées. Il fit la connaissance de collègues aussi atypique que différents.

D'un naturel discret et réservé, il eut du mal à s'ouvrir aux autres, mais malgré cela, il partagea de nombreux rires avec le jeune Junus, la petite fouine qui à toujours une blagounette en réserve.

Et de franches rigolades avec Looly et Lily, ces deux inséparables.

Et il y avait une petite souris qui lui rappela ces jeunes années d'insouciance à travailler avec acharnement pour parvenir au meilleur. Il se revit en elle en l'observant et il ne pouvait s'empêcher d'avoir de la peine pour elle. La seule façon qu'il avait trouvé de lui parler, tout en gardant le respect qui lui était dû en tant que chef, c'était de petites boutades sur sa taille, ce qui pouvait paraitre paradoxal. Mais elle en rigolait allègrement, ce qui n'empêchait en rien le respect hiérarchique.

Ce petit lapin avait trouvé une agréable équipe de travail et la vie suivait son cours.

 

Chapitre deux

Nos deux larrons travaillèrent et s'enracinèrent à une sereine routine. Malheuresement, certaines belles histoires se finissent, et ce fût le cas pour ces deux êtres à l'avenir encore incertain.
Lapinoux, triste et isolé, était confronté à lui-même face à ces peurs, ces faiblesses et aux choix qui devraient faire.
Il finit par quitter la grange aux milles saveurs croyant que le repos lui ferait passer un peu mieux son chagrin.
Avant de partir de la grange aux milles saveurs, le lapin laissa une lettre à Deby, espèrant la remercier de sa gentillesse et pour lui donner un dernier conseil.
On pouvait lire ceci :
 
" Chère petite souris, je t'écris de ma cellule que j'ai malhereusement batie.
J'espère que tu te portes bien et que ta famille aussi.
Je me permets de t'écrire cette petite lettre car je me retrouve en toi.
Tu as beaucoup de courage et de force au quotidien, chose que j'ai eu il y a longtemps et que j'ai constater bien après.
Tu poursuis un but que je respecte et que je ne peux qu'imaginer, car à l'époque je n'avais pas autant de responsabilité que toi.
Pour moi, cette exéssivité au travail n'a eu que pour conséquence, de voir la limite de mon organisme et de son arrêt forcé.
Et ma peur c'est de voir cette chose se répéter avec toi.
Je me sens donc obligé de te témoigner ma crainte a ton égard.
Prends bien soin de toi petite souris !  "

 

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Plusieurs mois s'écoulent, et malgrès son isolement le plus total pour parvenir à quelques réponses que ce soit, il semblait comme un fantôme dans sa propre vie.
La minette lui semblait elle aussi en désarroi, elle qui était si loin de sa petite famille. Elle continua cependant malgré son coeur peiné, à sourire devant les autres.
Il pria Dieu pour le remercier de tout ce qui lui avait été donné. Une famille compréhensive et aimante, une agréable habitation dans un bel endroit.
Et surtout, la chose qui croyait impossible avant, d'avoir croisé la route de Saby, avec qui il avait partagé et vécu de si grandes choses, des rires à en pleurer, et une voix qui l'avait écouté et rassuré pendant ces si belles années.
 
Confronté à ces démons, le lapin s'engouffra alors dans un endroit où il était très difficile d'en sortir.
Et il alla faire un choix: prendre le chemin de l'envie ou celui de la logique.
Attendant à cette biffurcation, il ne sut laquelle prendre, même sachant leurs issues possibles respectives.
Et il était planté là, attendant un signe qui le guiderai vers sa nouvelle vie.
 


 

Chapitre trois

Tout débuta par une fraîche après-midi de printemps. 
Le ciel était dégagé et semblait annoncer une agréable journée en perspective.
Le Lapinoux se pataugeait ces petits petons dans un ruisseau abandonné.
Il profiteait d'une congé pour se reposer et profiter du soleil, lui qui s'était tant fait désirer ces derniers temps.
Ce lapin nOuX, travaillait à l'époque à la planque des trois marmots, là où régnait la joie et la bonne humeur.
Il y fit la connaissance de la minette Saby et fut de suite charmé par sa nature hors norme.
Son utilisation répété du mot "mystique" l'a au début bien fait rigolé, puis avec le temps ils s'aperçurent qu'ils partageait la même vision de ce monde et qu'ils avaient beaucoup en communs.
Puis un jour pas comme les autres ils se retrouvèrent devant une coupe de vin effervescent et ils papotèrent de leurs vies respectives.
Et de fils en petites bulles, ils se trouvèrent affinités et des points communs.
Et des points communs ils en avaient beaucoup, ce qui rendirent leur relation et les voyages pleines d'expériences inoubliables.
Mais comme tout n'est pas si rose dans la vie, ils décidèrent de s’exiler dans un coin plus calme, plus verdoyant.
Car le stress de la ville et sa pollution rendait si malade la petite Saby que l'éloignement de tous ces microbes était devenu vital.
Leur séparation de leurs familles était déplorable mais ce fut comme une bouffée d'air frais à leur arrivé dans cet endroit calme et reposé.
Ils visitèrent les environs et s’acclimatèrent rapidement à cet endroit calme et paisible.

 


Le lapinoux n'avait jamais été autant soi même avec elle qu'avec un autre être.
Elle lui avait donnée tant de moments dont il n'avait jamais vécu, tant de gestes d'affection dont il rêvait tant, qu'avec le recul, il se rendit compte qu'il les avaient acceptés avec trop de facilité et qu'il aurait dût mieux les savourer.

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Sa minette est partie, avec toutes ces envies
Qui le rendait musclé, qui lui donnais envie
Dans ce monde égaré, a être un insoumis
A voir le monde à deux, oublier les soucis
A partager nos craintes, à exprimer nos joies
D'une société étrange, qui nous prive de nos choix
A danser sans limites, sur des rythmes entrainants
Libérés de leurs peurs, à en rire en dansant
Puis un jour elle s'enfuit, loin de lui loin du peu
Qu'il essayait de faire, qu'il tenta de son mieux

​


Avec toi, j'étais bien
Avec toi, j'étais moi même
Avec toi, j'avais osé
Avec toi, j'avais ris
Avec toi, j'avais dansé comme jamais
Avec toi, j'avais pris le temps
Avec toi, j'avais roulé sans peur
Avec toi, j'étais parti avec espoir
Avec toi, j'avais eu un avenir
Avec toi, j'avais enfoui ma solitude 
Avec toi, j'étais meilleur
Sans toi, je ne suis que moi 

​

Chapitre quatre

Le signe tant attendu ne mit pas longtemps à se faire connaitre puisque deux jours seulement après sa demande, sa réponse ce fit des plus claire.
Le petit lapin se promenait la tête pleine de questions et marchait le long d'un paisible sentier.
Il le suivit et aux bout de quelques heures de marche, il se rendit compte que jamais il n'avait été dans cette partie de la forêt. 
Il y avait des champs de blé à pertes de vue, agrémentés de quelques hectares de fleurs sauvages qui semblaient avoir pris refuge à cet endroit.
Et après quelques minutes à suivre un sentier de terre, il entendit au loin des voix, et plus il marchait, plus ces voix se mirent à être nombreuses.
Il put mettre des visages à ces sons quant il tomba à l'entrée d'une grande ferme. 
Devant un grand portail en bois, il vit alors au loin une masse de personnes discuter chaleureusement et d'autres, chanter à tut tête.
Sur le coté, un écriteau rustique était planté en amont où il était écrit : "A la ferme des Batignolles, vous y serez comme chez vous!"
En entendant des bruits de pas derrière lui, il n'eut le temps de se retourner qu'une main se posa sur son épaule et lui dit : "quand il y en a pour un y'en a pour deux!"
Et la un lièvre souriant le regarda et le fit rentrer à l'intérieur.  
Et c'est comme ça que ce bon vieux lapinoux se retrouva parmi une foule de personnes dont il ignorait l'existence et qui lui offrit une après midi à déguster mets et liqueurs à foison.

Une petite gazelle attira son regard dans cette foule dense, une beauté comme on en voit guère souvent.
Son allure pleine de grâce la rendait si inaccessible, et paradoxalement son élégance naturelle si accueillante.
Elle riait et dansait sur cette musique folklorique et sa joie de vivre était un réel bonheur à contempler.
Mais au delà de la beauté visuelle, celle du coeur est cependant indispensable.
Et des joyaux peuvent se cacher dans cette foule sous une apparence certes moins protubérante qu'un beau vernis, mais ruisselant de trésors enfouis.
Mais déterrer un tel trésor demande bien plus qu'un simple après-midi de festivité.

​

Mais d'avoir vu cette beauté, le lapin se dit en soi même, je ne suis pas meillleur que ça.
Pas meilleur que le premier individu qui voit une belle personne et se dit je veux coucher avec elle.
Je ne suis pas meilleur que lui si mon regard ne peut s’empêcher de la regarder.
Cet aspect de lui qui voudrait la séduire pour en apprendre plus sur elle, il le rejette.
Car une femme honorable a forcément un homme bon à ses côtés.
Mais il n'insinue pas non plus qu'une femme honorable et digne d'interêt n'a pas forcement d'honorable compagnon, mais cela le rassure de se le dire, car beaucoup d'entres elles ne trouvent pas leurs âmes soeurs.


Des mois passèrent à travailler dans cette ferme familiale mais rien ne paraissait changer dans la tête de ce lapin perdu.
Travailler avec le lièvre lui montra pour la première fois la singularité de la nature animale.
En effet ce jeune lièvre originaire de Rosegoebel avait la particularité d'avoir deux facettes bien distinctes.
Le jour il travaillait comme un force-né à son travail de faiseurs de liqueurs exotiques. Et la nuit il faisait la fête, plein d’insouciance entouré d'amis bienveillants qui veillait sur lui.
Ce paradoxe du travailleur acharné et de son alter ego, le fêtard saltimbanque, prenait une dimension encore plus grande sachant la jeunesse du concerné.
Certes ce paradoxe pourrait être plus simplement expliqué que celui de Fermi mais sur le moment le nOuX continua de s'interroger sur cette contradiction. 

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La petite gazelle malgré son apparence physique agréable, avait au quotidien une manière d'être non exubérante ni provocatrice, ce qui peut amener un certain respect.
Et même sa manière de parler ne représentait pas une personne hautaine ni imbue d'elle même.
Et ce qui semblait troublé notre lapinou, c'est qu'elle ne rentrait pas dans un personnage dont il pouvait percevoir les choix. Elle ne laissait rien transparaître d'elle même et cela le rendit encore plus perplexe.
Mais un jour où il l'a vit de manière assez proche pour la regarder avec toute son attention, il se dit "elle n'est pas si belle que ça".

Et ce jour la il vit qu'être sous le charme même brièvement était juste une illusion afin de tenter de se sentir un peu mieux.

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Le petit lièvre, enclin à travailler de la meilleure manière qui soit, avait sous la responsabilité le rayon des douceurs d’hydromels et les nombreuses autres liqueurs du pays enchanté.
Et comme compagnons de besognes, il était accompagné d'une franche équipe d'ouvriers qui participaient à son bon fonctionnement.
Il y avait le petit lapin qui, fraîchement arrivé, aidait tant bien que mal ces travailleurs à subvenir à ce travail qui demandait plein de courage.
Mais surtout, il y avait Ludow, l’araignée de Vladivostok qui, avec son expérience fine des vins les plus délicats, veillait au mets les plus insolites pour satisfaire les plus férus.
Et il y avait Jeff, le rapide et méticuleux singe de Papouasie, qui s'occupait des boissons tropicales et énergisantes.
Et enfin Beber la salamandre, le patriarche dont l’expérience n'est plus à remettre en question, et qui réapprovisionnait les eaux les plus fraîches et les plus purs qui soient.
Cette équipe idéalement cosmopolite réunissait tous les éléments pour parfaire à une organisation bien huilée.
Tous ces petits rouages mis bouts à bouts, formait un engrenage fonctionnant sur une symphonie bien orchestrée.
Symphonie dirigée sous la baguette attentive du maître de maison, le sage Ernest  qui, de son regard perçant contrôlait cette équipe s'affairer à son travail.
Une humeur sérieuse mais agréable régnait parmi cette équipe soudée qui n'était qu'une petite partie comprenant cette grande ferme.

Pour accueillir les visiteurs quoi de mieux qu'une jolie frimousse pour embellir leur bienvenue, et c'etait le rôle de notre petite koala Louisa.
Jeune et encore inexpérimentée, elle était chaperonnée par Chrystale, qui tentait de lui montrer les voix de l'hospitalité et du flegme inébranlable pour répondre aux attentes des clients les plus ronchonnant.

Avec sourire elle acceptait les tracas des demandes les plus farfelues et essayait de répondre aux questions de ces animaux toujours plus exigeants.
Sans doute que cette formation lui enseignera les solutions que l'on ne trouve pas dans les livres.

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Chapitre cinq

Laissé moi vous raconter l'histoire du petit lièvre de Rosegoebel prénommé Bastiano et de son compagnon de beuverie le raton Luky.
Tous deux travaillaient à la grande ferme des Batignolles. 
Acharné de travail et de problématiques à résoudre pour satisfaire leur clientèle sans cesse grandissante, ils prirent l'habitude de se détendre une fois arrivé le weekend dans de courtes mais évasives expéditions.
Pour parfaire au mieux ces aventures, ils firent appel au valeureux captain Morgan qui les fit traverser les mers les plus récalcitrantes.
Ils partirent ainsi au gré de la houle et du vent vers des lieux inconnus, l'occasion de se vider la tête des soucis du quotidien.
Leurs besaces pleines de liqueurs et de carottes, ces acolytes embarquèrent sur l'Intrepide, le voilier du captain Morgan.
Le rhum coulait à flot durant leur traversée et leurs chants résonèrent à dix lieus à la ronde.
Leur périple débuta quand le frêle esquif accosta sur une île à l'aspect vierge et abandonnée.
Le captain restant sur son rafiot, aussi attaché à lui qu'une jambe de bois sur un pirate, ces lascars en profitèrent pour se reposer d'une mer qui les ballottaient depuis un bon moment et pour récolter aux bords de la plage quelques noix de coco.
Arrivé sur cette plage de sable fin, sous cette chaleur étouffante, ils se désaltérèrent avec de bonnes rasades de rhum.
Une vieille cabane en ruine gisait telle abandonnée depuis un bon moment signe d'un paradis déchu.
Sous ce soleil de plomb il firent une sieste à l'ombre des palmiers profitant de la brise qui les rafraîchissaient de cette chaleur caribéenne.
Au même moment, une expédition était en cours afin de réapprovisionner la ferme des Batignolles en produits frais venue de l'autre continent.
Son équipage était exclusivement féminine tel des amazones veillant sur un merveilleux trésor.
Leur commandant, une biche blonde et sulfureuse au doux nom d'Elsa, au caractère prompt et téméraire, dirigeait cette frégate d'une patte de velours.
Sa seconde en chef, la jeune et plantureuse Embra dirigeait les directives donnés aux matelots navigants sur cette embarcation à la route bien tracée.

Cette dernière avait la faculté de se faire obéir malgré sa douceur, car son sourire entraînait le respect. 
Son calme à toute épreuve rendait les ordonnances qu'elle donnait à ses subordonnés aussi sûr que l'était le vent qui soufflait inexorablement sur les voiles d'un bateau.
Mais retournons sur cette île avec nos compagnons.
A leur réveil, ils se trouvèrent ligotés comme des saucissons à une foire au cochon et ne réalisèrent pas de suite ce qui leur arrivaient.
Ils comprirent très rapidement la situation : une horde de chimpanzés les avaient kidnappés et emmenés au plus profond de la foret.
Spectateur de toute la scène par sa longue vue, le captain Morgan alla chercher du secours, car après tout celui-ci n'était qu'un perroquet.
Et ce fut sur son chemin qu'il croisa le Terminatio, l'embarcation du commandant Elsa.
Le captain leur expliqua alors ce dont il avait été témoin en baragouinant une foule de mots presque incompréhensible, certainement dû au mélange d'adrénaline et de vieux rhum frelaté. 
Mais Embra, la loutre avec son sens de la perspicacité discerna les paroles de ce vieux fou et traduit cette mésaventure à son commandant.
Elsa changea alors de cap immédiatement en direction de cette île mystérieuse afin de secourir ces collègues de l'exploitation des Batignolles.
Arrivé sur place le long de la côte, l'équipage mit à l'eau un petit canot et envoya deux éclaireuses pour étudier la situation de nos deux larrons.
Embra ainsi qu'une jeune petite louve partirent à la rame afin de découvrir la cache des ces malandrins.
Elles ne mirent que quelques minutes pour rejoindre la plage et se faufiler discrètement dans la foret.
Ainsi ce commando d'élite crapahutait dans cette jungle dense et aux autochtones peu accueillants.
Après quelques heures à gambader dans la cambrousse, elles s'approchèrent enfin de la planques des ravisseurs, guider par leurs cris stridents et hystériques.

​Ces deux héroïnes purent alors constater d'une colline surplombant leur repère, que les deux zigotos étaient bien enfarinés dans la mélasse.
Pour les évader de ces indigènes un peu trop collant, elles eurent l'idée d'une diversion.
Pendant qu'Embra balançait des bananes au bout du village, ce qui attira les sauvageons vers cette manne venue du ciel, la louve en profita pour délier le raton et le lièvre de cette fortuite rencontre un peu trop assaisonné à leurs goûts.
Tous retournèrent ensuite à la plage où les attendait leurs petits camarades.
Encore émoustillés par ces péripéties les deux bambins se remirent de leurs émotions sous la bannière du captain et de son rafiot l'Intrépide en savourant une petite mousse bien mérité.
Tous rentrèrent au bercail avec une drôle d'histoire à raconter.
Le lendemain matin, c'était un lundi ordinaire qui commençait, tous les animaux s'affairaient à ranger leurs rayons respectifs en attendant l'approbation de leur supérieur, l'avisé Ernest.
Elsa rangeait les petits poissons venue de l’océan d'Ogada, Embra préparait la caisse pour qu'aucunes pièces de monnaie manque à l'appel et Louisa faisait les dernières vérification pour que l'accueil des animaux se fasse sans soucis.
Plus loin, l'équipe de Bastiano s’affolait pour remettre de l'ordre dans les bouteilles mélangés avec soin par les clients un peu fou fou du samedi soir, tandis que l'escadron de la petite gazelle peaufinait son arrangement des vêtements pour l'hiver approchant à grand pas.
Enfin le petit raton Luky classait la multitude de fruits amenés par le Terminatio, et en alignant les bananes du Botswanga, il se tourna vers son ami Bastiano et tous deux eurent un sourire qui en disait beaucoup, fort de leur étonnante escapade.   

Chapitre six

​Un jour où l’hiver commençait à s’installer, le lapinoux eu la surprise de recevoir une invitation pour une franche raclette chez la petite souris. Accompagné de Junus la petite fouine, ils passèrent une agréable soirée conviviale. Suite à cette soirée, le lapin et la souris Deby restèrent en contact et se donnaient de temps à autre des nouvelles. Et de fils en anguilles, ils commencèrent à papoter, et c’est comme cela qu’ils en furent arrivés à devenir confidents. Ils partagèrent leurs peurs, leurs doutes et leurs tracas du quotidien avec une étonnante facilité.

Grâce aux sages conseils de la petite Deby, le lapinou compris certaines choses, entre autre qu'être esclave de sentiments pouvait s'avérer très dangereux. Et s'affranchir de ces ressentiments étaient devenu nécessaire.

Sa sincérité naturelle rendait son amitié aussi précieuse que l’or qui s’affine en descendant la montagne le long de la rivière.

 

La petite Deby avait étonnement beaucoup en commun avec la petite gazelle Crakotte. En effet, elles partageaient la passion du travail bien fait, et de tout donner pour y parvenir. Toutes deux se remettaient en question continuellement, devenant parfois un frein à leurs progressions respectives, même si elles se manifestaient de manière distinctes dans leurs vies.

Il ne fallut que peu de temps pour que le lapin errant vit cette similarité et en aperçut bien d’autres plus tard. Ces deux petites femmes fortes avaient un caractère bien trempé entouré de douceur, un sourire sincère qui faisait plaisir à voir et un regard profond qui reflétait leur beauté intérieur. Ces armes en poches, elles avaient gagnées le respect de leurs collègues aussi naturellement qu’un arbre produit des fruits.

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Une nouvelle année commençait au sein de la ferme et c'était l’occasion d'opérer des changements en son sein pour bousculer ces bonnes vieilles habitudes et ne pas se plonger dans le marasme de la vie quotidienne.

Crakotte avait toujours cette beauté inégalée, celle qui nous laisse rêveur et dont la force n'est plus à discuter.

Bastiano et son acolyte Luky avaient reçu une promotion bien mérité, et malgré qu'ils se voyèrent un peu moins, leurs escapades étaient néanmoins toujours aussi rocambolesques.

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Chapitre sept

Il y a des jours où la patience n'est plus de mise.
Malgré l'hospitalité des occupants de cette grande ferme, le petit lapin se sentait toujours aussi seul dans son cœur.
Une fois qu'il rentrait chez lui, il ne voyait que les pièces vides de sa maisonnette.
La routine qui s'installa l'en rendait encore plus décontenancé et il était petit à petit rendu à ne plus rien espérer.
L'espoir s’enfuyant devant lui comme la saleté devant le savon, il devenait de plus en plus insensible aux choses qui l'entourait et réfractaire au changement.
Ne sortant que pour se réapprovisionner en alcools et quelques fruits confits, il se tourna assurément vers une vie proscrite de toutes aventures.
Il se contentait d'observer les autres en se satisfaisant du fait qu'il avait eu tout ce dont il méritait.
Pour lui désormais, il n'y aurait plus de signes ni d'espérance, juste la fin à attendre.
Car abandonner ses rêves c'était se renier lui-même, sa foi, ce dont il croyait, sa bouée avec laquelle il s'était toujours accroché pendant les tempêtes de doutes.
Se lever le matin et d'avoir hâte que cela soit la dernière fois l'avait enfermé dans une boucle d'autosatisfaction du peu.
Le lapinou au bout de son rouleau prit le large en compagnie du captain Morgan pour ce changer les idées.
Ils voguèrent sur une mer calme et peu désagréable, la brise était douce et rafraîchissante, et le soleil les réchauffait malgré la douceur du temps.
Avec le silence et ce ciel dégagé, le rhum ambré du captain, les questions du lapinou s'en firent certes plus révélatrices mais plus limpides.
Que faisait-il là, pourquoi continuait-il cette aventure sans réel intérêt.
Personne avait besoin de lui, le monde tournerait très bien sans lui, et peut être bien mieux même.
Il espérait encore à des choses impossibles, se raccrochait à des espoirs absurdes.
Et la vérité, aussi dur soit-elle à éclore, émane toujours de l'obscurité, tôt ou tard, tout se révèle.
Sa conscience qu'il était un animal bien chanceux d'avoir tout ce qu'il avait, était dorénavant dissocié. 

Ta force m'attire, ta beauté me chavire, 
Ton sourire me transperce, ton regard me traverse
Ton rire me soulage, ton sourire me détend
Ton regard rassasie, mon espoir grandissant
De te voir traverser, tous les jours devant moi 
Ton visage occupé, à ce travail pressant
Me rends si inutile, à tes yeux captivants
De ma présence futile, que cela est navrant!

​

Le jour où j'ai compris, que mon coeur palpitait
Pour la fille rigolote, qui d'un rire me comblait
A ce moment précis, mon regard a changé
Pour comprendre finalement, que ma vie bouleversé
Allait une fois de plus, avec ces sentiments
Repartir de zéro, repartir vers l'avant. 

​

Je te faisais la bise, on parlait simplement
De ce travail banal, qui nous en prenait tant
Et puis un jour ma peur, m'a distancé de toi
Pour peu à peu ne plus, écouter cette voix
Qui m'avait attiré, charmé et envoûté
Pour finalement laisser, un espoir s'envolé.

 

Puis-je vraiment affirmer, que tous ces sentiments

Aussi sincère qu'ils soient, soient vérité vraiment

Car une fois révélés, ils seront rejetés

Parce que facilement, impossible à prouver

Devrait me contenter, d'une douleur lancinante

Pour la vie à jamais, que ma mort s'impatiente

 

Du lever jusqu'au soir, ma vie n'a plus de but

Travailler mais pourquoi, pour atteindre quelle jute

Espérons que mon cœur, fatigué de cette tâche

Et me délivre enfin, de cette vie sans attache

Je me suis retrouvé, à travailler alors
Loin de ceux que j'aimais, perdu dans un décor
Qui me convenait plus, tout comme un étranger
Égaré loin de tout, sans aucune bouée.

​

Mais un jour la Deby, me dis son anxiété
Ses peines et tracas, d'une vie endeuillé
Et je vis une force, le sourire d'une femme
Une mère attentionnée, portant bien trop de larmes
Qui me redonna goût, à l'espoir d'une suite
Malgré des mots bien durs, que j'ai dû par la suite
Regretter bien des fois, d'avoir eu cette audace
De remettre en question, son amitié tenace.

 

Chapitre huit

 

Perdu et désemparé, le petit lapin avait la chance d'avoir une amie à son écoute, la petite souris Déby. Ils papotèrent des heures de tout et de rien. Pouvant pleurer et rire ensemble, une profonde amitié naquis entre ces deux animaux triste intérieurement. Ils échangèrent leurs peurs, leurs cicatrices, et trouvèrent du réconfort à en parler. Ils pouvaient rester des heures à regarder la télévision sans rien dire de spécialement profond mais leur présence l'était a contrario, profond.

 

 

Elle m'a pris dans ses bras, et mon cerveau s'est reposé

Mon cœur s'est senti à l'abri, et mes yeux ont pu se fermer

Sentir le battement de son cœur, à remis un rythme à ma vie

L'avoir contre moi au calme, me rendait enfin épanouis

 

Ce temps me semble si loin, ma main est dans la tienne

Et ces souvenirs si clairs, tes lèvres sont sur les miennes

Ta force qui m'a soulevé, ton sourire ma transporté

Nos yeux se parlaient et révélais, ce qu'aucun mot exprimerais

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